Que reste-t-il...

Que reste-t-il de nos rêves d’enfants ?

Voici un petit texte écrit à 4 heures du matin pendant une nuit d'insomnie  

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Alors que déjà nous glissons vers la fin, pas à pas, inexorablement, que nous reste-t-il de nos rêves d’enfants ? Où sont passés ces jours d’insouciance, vécus l’un après l’autre, sans peur du lendemain ? Ces sourires innocents, ces rires sans crainte d’être incompris, cette envie de découvrir sans cesse ? Dans un monde connecté, nos vies standardisées ont-elles banni ces rêves ?

Qu’est devenue la légèreté de nos angoisses, peuplées de monstres tendres ? Et notre songe d’un avenir sans mystère rempli de certitudes ? Les batailles dans la neige, les étés insouciants meublés de jeux futiles, inventés chaque jour. On vit de peur en peur, à consommer sans cesse pour combler ce grand vide, oubliant cet enfant qui dort au fond de nous.

Ne reste-t-il rien de nos espoirs d’alors, collectant les instants, cumulant les souvenirs ? Alors que l’on vivait dans un monde de couleurs, de mains tendues vers l’autre, qui a mis dans nos cœurs qu’il faut vivre sans rêver ? D’où nous vient cette sécheresse, cette envie de ne prendre que ce que l’on nous vend de peur de se brûler ? A-t-on perdu la clé de l’innocence à vouloir bâtir un château bien trop grand pour nos rêves ?

Parfois je le revois, cet enfant maladroit, un peu perdu, mais qui savait jouer, et qui pouvait donner, et aussi recevoir. Et quand il me revient, dans une nuit d’insomnie, je puise en lui la force de faire revivre mes rêves pour ne pas m’endormir d’un sommeil bien trop lourd.